Est-ce que vous pouvez vous présenter en quelques mots et nous dire le lien qui vous unit ?
Je m’appelle Marou Rivero, je suis sociologue. Je suis Lulu Biaus, je suis styliste. Ce qui nous a uni dans un premier temps a été le travail, nous nous sommes connues ainsi et désormais nous sommes de grandes amies. Nous retranscrivons nos expériences, nous nous sommes rencontrées sur des expériences similaires, nous travaillons sur des marques qui se ressemblent, nous nous complétons, nous sommes « vanilla y chocolate ». Chacune à son identité, mais nous travaillons ensemble sur de nombreux projets, notamment en racontant des histoires, cela nous amuse, et je crois que nous savons le faire très bien.
Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre part à la 6è édition du Trophée Roses des Andes ?
Marou : La curiosité, dans un premier temps. Quand nous avons rencontré Géraldine et Miren, nous nous sommes rendues compte que ce projet était unique. C’est difficile de créer à la fois une expérience émouvante qui réunit plusieurs éléments tels que la solidarité, l’émancipation des femmes et cela donne quelque chose de complètement différent. C’est une alchimie entre le sport, la solidarité, le dépassement de soi et une alchimie mutuelle.
Lulu : le message que l’on transmet au travers de cet événement est l’émancipation des femmes. Nous avons trouvé dans le Trophée Roses des Andes quelque chose de différent qui s’adresse aux femmes, solidaire, avec une cause solidaire mais aussi entre nous. Nous sommes toutes des concurrentes mais à la fois nous nous soutenons. Nous essayons aussi de briser la frontière de la langue, pouvoir se sentir soutenues et vouloir aider l’autre, même s’il est 18h00 sous une tempête !!!
De plus, nous souhaitions comme dit l’expression argentine « tirarse en la pileta » (se jeter à la piscine), prendre le risque de vivre quelque chose de différent, la curiosité de la nouveauté. Mais avant d’arriver sur la piste, je crois que nous ne réalisions pas où nous mettions les pieds, ce qui nous attendait. Je sais conduire, mais nous sommes arrivées sur un rallye, sans trop savoir ce que c’était. C’est vraiment quelque chose qui nous caractérise, nous sommes des aventurières.
Comment vous sentez-vous à l’instant T ?
Marou : En ce moment, à la fin de l’étape 4, je réalise que je connais très peu mon pays. Je me rends compte que je ne prends pas le temps de toucher la terre, de la fouler. La rencontre avec la nature est mon défi, même si je suis dans une voiture, ce qui peut paraître illogique.
Lulu : Je suis très fatiguée. Je crois que le plus difficile dans cette aventure, ce n’est pas la piste mais tout ce qu’il y a autour : arriver de nuit, monter ta tente, ne pas avoir tout le confort que tu as chez toi. C’est l’autre côté de l’aventure. Plus qu’une aventure, c’est un défi, je suis fière de moi d’avoir pu arriver jusqu’ici, d’avoir pu surmonter avec Marou toutes ces difficultés. C’est la première fois que je passe autant de temps avec une même personne dans un espace aussi restreint, même avec mon conjoint je crois que je n’ai jamais passé autant d’heures ensemble. Cela te met face à toi-même, c’est une épreuve, les petits accrochages, la générosité, c’est un apprentissage de tolérance. Il faut faire face à différentes situations, un jour tout va bien, tu fais un bon classement, le lendemain tu es dernière. Je pense que c’est une expérience dont je vais me souvenir pendant des années, je pense que cela aura des répercussions encore plus importantes que je ne peux soupçonner maintenant.
Qu’attendez-vous de cette aventure ?
Avec Lulu, nous voyageons beaucoup ensemble, nous partageons de nombreuses expériences. Et là ce fut différent nous avons dû prendre des décisions, cela nous a mit face à la réalité pure, comme nous disons en Argentine « a cara lavada » (sans maquillage). C’est une expérience sans filtre, inscrit dans la réalité, c’est vraiment réel, nous ne pouvons rien préparer, nous retranscrivons ce qui se passe à chaque instant, dans le présent.
Lulu : J’espère continuer à en profiter à fond, pouvoir en garder des souvenirs inoubliables, c’est une aventure dont je vais pouvoir beaucoup parler.